Le secteur de la médecine se met aux marketplaces

Le mal de dos, le mal du siècle !
8 septembre 2021
Bien choisir un professionnel exterminateur de guêpes, des recommandations à ne pas négliger ?
30 septembre 2021
Le mal de dos, le mal du siècle !
8 septembre 2021
Bien choisir un professionnel exterminateur de guêpes, des recommandations à ne pas négliger ?
30 septembre 2021

4,5 millions de téléconsultations ont été enregistrées par le CNAM en avril 2020, le nombre a été multiplié par 200 depuis décembre 2019. Une augmentation record dans le domaine ! La santé s’ouvre au digital et devient la e-santé.

La digitalisation des prises de rendez-vous

Il existe plusieurs types de marketplace dans le domaine de la e-santé : les plateformes de prise de rendez-vous, les plateformes alliant prise de rendez-vous et consultation et les places de marché pharmaceutique.

Concernant les plateformes de prise de rendez-vous, Médoucine est un bon exemple. Cette marketplace lancée en 2016 par Solange Arnaud, offre la possibilité de prendre un rendez-vous chez un praticien de la médecine douce. Le processus de prise de rendez-vous se fait par recherche de mots-clés en prenant en compte la géolocalisation du patient. Plusieurs praticiens et leurs disponibilités sont proposés aux utilisateurs de la plateforme. Le point fort est qu’elle permet aux médecins d’acquérir de nouveaux prospects, en dehors du bouche-à-oreille qui pour eux représentent leur premier canal de prospection. Qui n’a jamais demandé conseil à ses proches pour choisir un kiné ?

Médoucine, s’adresse aussi aux entreprises, en proposant des workshops ou des programmes phygital d’une durée de 1 an sur la méditation, la nutrition, la sophrologie…  Les prix varient entre 500 € et 20 000 € selon l’atelier, le nombre d’ateliers et la taille de l’entreprise. Bridgeston, Criteo, ou encore AG2R La Mondiale leur font déjà confiance. Médoucine a réussi en dehors des particuliers à toucher les entreprises, qui apportent de plus en plus d’importance au bien-être de leurs salariés ce qui représente une réelle opportunité dans le secteur de la e-santé.

La téléconsultation, une réponse au désert médical

Les médecins utilisent-ils vraiment cette solution ? La population est-elle prête à téléconsulter ? Vous n’avez aucune crainte à avoir !

Selon l’assurance-maladie, ”plus d’un médecin sur deux y a recours”. Du côté des clients, la téléconsultation “concerne des patients de tous les âges”,  même les personnes âgées l’utilisent,  “une personne sur cinq y recourant a plus de 70 ans”.

La téléconsultation répond également à la problématique des déserts médicaux ou pas moins de 14,6 millions de Français y résident.

Vous avez dans ce secteur plusieurs acteurs : Doctolib, Medaviz, Qare… mais il reste peut être de la place pour créer une marketplace de téléconsultation.

Doctolib est la plus connue. Lancée en 2013 par Stanislas Niox-Chateau, cette marketplace e-santé devient une plateforme de téléconsultation en 2019. Vous retrouvez sur la place de marché des docteurs dans la grande majorité, mais aussi des dentistes, ophtalmologues, dermatologues… 

En 2016, un partenariat a été signé avec l’Assistance publique-hôpitaux de Paris pour digitaliser la prise de rendez-vous, ont suivi les hôpitaux de Lille, Montpellier, Nancy, Nantes, Nice, Rouen.

Au niveau de son business-modèle, Doctolib a décidé de mettre en place un système d’abonnement. Pour la fonctionnalité de prise de rendez-vous, l’abonnement s’élève à 129 €/ mois pour les praticiens. L’accès à la fonctionnalité de téléconsultation est un abonnement de 79€/mois en plus.

Medaviz, ayant le même fonctionnement, a su séduire des assurances : Groupama Loire Bretagne, le groupe Matmut et MBA Mutuelle et s’inscrire dans le plan Ma Santé 2022. La plateforme comptabilise aujourd’hui 9 000 médecins.

Qare, en plus de toutes les fonctionnalités précédentes offre une plateforme compatible avec les logiciels du métier, qui permet de faciliter le partage de documents au patient.

Ces 3 exemples touchent de nombreux secteurs de la médecine, mais créer une marketplace e-santé peut également se faire en se spécialisant dans un secteur.

Websie, est un bon exemple. Cette place de marché met en relation psychologue et patient. L’originalité réside dans le fait que vous devez passer par un chatbot pour déterminer les meilleurs praticiens selon vos problématiques. Les consultations sont par la suite possibles par message, appel téléphonique ou visioconférence.

Bien évidemment toutes ses plateformes prennent en compte le secret médical. La téléconsultation ne veut pas dire fin du secret médical. La sécurité des données dans la e-santé est un sujet sur lequel il faut porter une grande attention lors du développement de sa plateforme. Des agences spécialisées dans la création de marketplaces comme Medialem ou Cocolabs peuvent vous proposer des solutions adaptées à ces problématiques.

La e-santé en B2B

Au niveau des places de marché dédiées aux professionnels de santé, la majorité s’avèrent être des marketplaces de produits. Vous avez comme exemple Odero. C’est une place de marché européenne, mettant en relation professionnels de la santé et fabricants-grossistes de tout l’univers médical. Du côté client, les paiements sont centralisés et les factures émises individuellement par les vendeurs. Concernant les vendeurs, leurs candidatures sont étudiées pour valider leur fiabilité. Le business modèle de la plateforme est basé sur une commission sur les ventes effectuées. Dans le même style, on peut citer aussi Infoweb Médical qui offre une interface de suivi complète aux vendeurs.

Au niveau des marketplaces de service, de nombreuses solutions peuvent être mises en place. Vous pouvez notamment penser aux services dédiés aux médecins ou des plateformes de mise en relation entre médecins.

Conclusion

Le domaine de la e-santé offre beaucoup d’opportunités : prise de rendez-vous, téléconsultation, vente de produits en B2B… Mais des opportunités peuvent encore être exploitées comme les marketplaces de service en direction des professionnels ou les places de marchés pharmaceutiques. Le domaine de la santé n’est qu’à ses débuts dans la transition digitale.